Dans le cadre d’un mariage, le domicile conjugal revêt une importance légale particulière, car il symbolise l’engagement des époux à partager une vie commune. Le départ du domicile conjugal peut susciter de nombreuses questions, notamment sur ses conséquences légales, surtout lorsqu’une procédure de divorce est en cours ou en projet. Voici ce qu’il faut savoir sur cette question sensible.
En France, le devoir de cohabitation fait partie des obligations légales des époux.
Ce devoir est stipulé à l'article 215 du Code civil, qui impose aux conjoints de partager une vie commune sous le même toit.
Quitter le domicile conjugal, sans l’accord de l’autre conjoint ou sans motif légitime, peut donc constituer ce que l'on appelle "l'abandon du domicile conjugal".
Cette situation peut avoir des répercussions significatives sur la procédure de divorce ainsi que sur les droits de chacun des époux.
Cela étant, il est bien évidemment possible de quitter le domicile conjugal avant d'être officiellement divorcer.
Dans certains cas, quitter le domicile conjugal peut être justifié. Parmi les motifs reconnus par la loi, on retrouve :
La violence conjugale : en cas de danger pour l’un des époux ou pour les enfants, le départ du domicile est souvent nécessaire pour garantir la sécurité.
Une situation de force majeure ou des raisons impérieuses, comme un changement de lieu de travail ou des raisons médicales, peuvent également être considérés comme des motifs valables.
N'hésitez pas à consulter notre Cabinet d'avocats spécialisé en droit de la famille et du divorce afin d'envisager avec vous les modalités du départ du domicile conjugal avant le divorce.
Le premier conseil est de déposer une main courant auprès du commissariat pour signaler le départ du domicile conjugal avant le divorce en signalant par exemple une mésentente au sein du couple.
L'époux qui est resté au sein du domicile conjugal peut reprocher à l'époux qui est parti, sans son accord, avant le divorce, une faute.
L'abandon du domicile conjugal sera alors invoqué par l'époux ou l'épouse comme motif d'un divorce pour faute devant le Juge aux affaires familiales.
Il sera alors nécessaire de prouver que le départ du domicile conjugal avant le divorce était nécessaire compte tenu de la situation de mésentente entre les époux ou de la situation de violences conjugales.
Dans le cadre d'un divorce contentieux, le Juge aux affaires familiales va séparer officiellement les époux.
Si les époux sont propriétaires d'un bien immobilier, le Juge aux affaires familiales va dans la très grande majorité des cas attribué la jouissance du domicile conjugal à l'époux qui est resté
au sein du domicile conjugal.
L'autre époux, celui qui est parti avant le divorce, ne pourra donc plus occuper le bien.